Le projet Yaoundé-Bielefeld Bilateral Graduate School Natural Products with Antiparasite and Antibacterial Activity (YABINAPA), lancé en 2017, a dressé un bilan de ses avancées lors du séminaire qui a débuté le 4 février 2025 à l’amphithéâtre 300 de l’École Normale Supérieure (ENS).
Ce séminaire, qui se poursuivra jusqu’au 7 février, marque la fin de la deuxième phase du projet, entamée en 2020. Le projet YABINAPA, fruit d’une collaboration entre l’Université de Yaoundé I et l’Université de Bielefeld en Allemagne, est en attente d’un renouvellement, mais les résultats obtenus jusqu’ici sont jugés prometteurs. Selon le Pr Edmond Biloa, vice-recteur en charge de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde des entreprises, ce partenariat a été particulièrement bénéfique pour la formation de chercheurs camerounais et africains dans le domaine des plantes médicinales et de leurs propriétés antiparasitaires et antibactériennes.
Il a souligné que le projet a également permis de mieux comprendre l’origine des plantes médicinales, un domaine crucial pour la santé publique. Le Pr Bruno Lenta, coordonnateur de YABINAPA au Cameroun, a détaillé les réalisations accomplies malgré des défis significatifs. “Nous avons mis en place des plateformes analytiques, équipé des laboratoires et assuré un transfert de connaissances exceptionnel entre les chercheurs camerounais et allemands”, a-t-il précisé. Toutefois, le projet n’a pas été exempt d’obstacles.
Les coupures de courant fréquentes, les difficultés de maintenance des équipements et la pénurie de réactifs en raison de la pandémie de COVID-19 ont constitué des défis majeurs, mais le projet a persévéré et a continué à produire des résultats importants dans le domaine des plantes médicinales. Ce projet a débuté en 2017 avec une phase de trois ans axés sur le renforcement des capacités des chercheurs. Cette première phase, jugée réussie, a conduit à une deuxième phase de cinq ans, qui arrive à son terme en 2025.
Le Pr Bruno Lenta a également mentionné que, pour assurer la durabilité du projet, des partenariats ont été établis avec des secteurs publics et privés, garantissant ainsi la pérennité des recherches sur les plantes médicinales et leurs applications thérapeutiques. À l’issue de ce séminaire, les deux universités se réjouissent des acquis obtenus tout au long de ce partenariat et attendent avec optimisme le renouvellement de leur collaboration afin de continuer à explorer les bienfaits des plantes médicinales, notamment pour lutter contre les parasites et les infections bactériennes, tout en renforçant les capacités des chercheurs dans ce domaine crucial pour la santé publique.