À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, cette institution universitaire se penchera sur la question de la cohabitation entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne lors d’une conférence en ligne, le 7 avril 2025.
Organisé par le Club des Étudiants en Pharmacie, cet événement abordera le thème : « Médecine traditionnelle et pharmacie moderne : quelles perspectives face aux nouvelles réglementations ? » Un débat qui fait écho aux enjeux contemporains de santé publique et de régulation des pratiques médicales, notamment après la promulgation de la loi sur l’organisation de la médecine traditionnelle au Cameroun. Le Dr Emilienne Pola, pharmacienne et experte en politique de réglementation pharmaceutique, sera l’invitée principale de la conférence. Forte d’une riche expérience dans la coordination des politiques pharmaceutiques en Afrique centrale, elle a dirigé pendant plusieurs années le Programme sous-régional d’Harmonisation des Politiques et Réglementations Pharmaceutiques Nationales pour l’Organisation de Coordination pour la Lutte contre les Endémies en Afrique Centrale (OCEAC).
En 2012, elle a également remporté le Prix de la Pharmacie francophone, décerné par l’Académie nationale de Pharmacie en France. Dans sa présentation, elle expliquera les implications de la loi sur l’exercice et l’organisation de la médecine traditionnelle, promulguée le 23 décembre 2024 par le Président de la République du Cameroun. L’article 2 de cette loi stipule que « la médecine traditionnelle fait partie intégrante du système de santé camerounais », une avancée majeure pour la reconnaissance et l’encadrement juridique des pratiques traditionnelles dans le pays. Cette loi, qui ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche sur les plantes médicinales, suscite des débats sur les voies de collaboration et de régulation entre médecine traditionnelle et moderne. Le Dr Pola, membre de la Commission spécialisée d’Homologation des Médicaments Traditionnels Améliorés (MTA), apportera un éclairage sur l’importance de la régulation dans ce domaine et sur la manière dont ces deux systèmes peuvent coexister harmonieusement. Elle insistera également sur le rôle crucial de la recherche sur les plantes médicinales, un secteur clé pour les avancées thérapeutiques.
Cette conférence offrira aux étudiants, chercheurs et acteurs de la santé une opportunité d’approfondir leur réflexion sur l’avenir de la médecine au Cameroun et dans la sous-région. Elle permettra de mieux comprendre les enjeux liés à la collaboration entre les pratiques traditionnelles et les sciences modernes, tout en favorisant un débat constructif sur la place de la médecine traditionnelle dans le système de santé national et les nouvelles régulations qui façonnent ce secteur en pleine mutation.