Dans son allocution du 31 décembre 2024, le président Paul Biya a présenté une synthèse des réalisations de l’année écoulée et tracé les priorités pour 2025. Parmi ses priorités, il prévoit le recrutement de près de 10 000 personnels de santé sur une période de cinq ans.
Sa prise de parole à la veille de chaque nouvelle année est devenue une tradition républicaine. C’est à 20 h, le 31 décembre 2024, dans un message à la nation, que le Chef de l’Etat a fait un bilan de l’année écoulée et évoqué les perspectives d’une année 2025 pleine d’enjeux, marquée notamment par l’élection présidentielle. Conscient du taux de chômage croissant et des manquements dans le secteur sanitaire, le Chef de l’Etat, Paul Biya, envisage de poursuivre ses efforts pour améliorer l’offre de soins, tout en renforçant le plateau technique des hôpitaux et en densifiant la carte sanitaire. Ce projet est soutenu par la récente mise en service des Centres Hospitaliers Régionaux de Ngaoundéré et de Bertoua.
Dans sa perspective d’améliorer les performances d’un secteur souvent critiqué, le Président de la République a annoncé la contractualisation de 9 944 personnels de santé sur une période de cinq ans. Ce recrutement spécial, selon le Président, contribuera à la réduction du chômage des jeunes diplômés dans le secteur de la santé, tout en facilitant substantiellement la prise en charge des malades.
S’inscrivant dans la tradition d’unité nationale, son discours n’a pas seulement mis l’accent sur la situation sanitaire du pays, mais a également abordé les enjeux sécuritaires, économiques, infrastructurels et de gouvernance, appelant à une mobilisation collective face aux défis persistants. Sur le plan sécuritaire, Paul Biya a salué les efforts des forces de défense et de sécurité, notant une avancée notable dans la lutte contre Boko Haram, avec une réduction significative des attaques dans l’Extrême-Nord. Toutefois, cette région demeure sous tension, appelant à la vigilance.
L’autre enjeu majeur du discours du Chef de l’Etat a été économique. Il a fait le bilan économique de l’année écoulée, mettant en avant la résilience au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Il a également souligné les mesures prises par le gouvernement pour atténuer la hausse des prix du carburant.
Sur le plan diplomatique, l’homme du 6 novembre 1982 a également dressé un panorama des crises mondiales, tout en faisant un parallèle avec la situation politique dans notre pays.