Le monument est un symbole de créativité et de résilience, et il se positionne comme le site le plus populaire de la capitale économique.
Situé au Rond-point Deido à Douala depuis le 26 juillet 1996, le monument « La Nouvelle Liberté » est une œuvre emblématique de l’artiste camerounais Joseph-Francis Sumégné. Mesurant 12 mètres de hauteur et pesant 8 tonnes, cette sculpture majestueuse est devenue un symbole incontournable de la ville. Elle reflète la créativité artistique du Cameroun et les aspirations d’une population urbaine dynamique. Conçue à partir de matériaux de récupération, elle incarne l’esprit du recyclage présent à Douala, mettant en lumière la capacité des habitants à s’adapter face aux défis économiques et sociaux. Néanmoins, le monument suscite des controverses. Il est surnommé « Ndjoundjou » ou « le monstre de Deido ». L’histoire de La Nouvelle Liberté est également marquée par des retards : bien que l’initiative ait débuté en 1996, son inauguration n’a eu lieu qu’en 2007 en raison de réticences parmi les élites locales concernant son implantation au cœur de la capitale économique.
Cette opposition souligne les clivages qui existent dans la société camerounaise, où l’art et la culture sont souvent au centre de débats politiques. L’inauguration, soutenue par Doual’art, une organisation culturelle clé dans la promotion de l’art urbain, a été un moment marquant pour Douala. La municipalité a investi dans l’urbanisation du Rond-point Deido, améliorant l’éclairage public, l’aménagement des routes et l’entretien des espaces verts, transformant ainsi la zone en un lieu accueillant pour les habitants et les visiteurs. « La Nouvelle Liberté » est ainsi devenue un point de rencontre et un lieu de célébration. En plus d’être un simple monument, elle est un repère dans le paysage urbain de Douala.
Sa présence attire des touristes et des artistes, servant de toile de fond à divers événements culturels. Le débat sur son esthétique et son rôle continue d’animer les discussions, témoignant de l’importance de l’art dans la vie urbaine. « La Nouvelle Liberté » incarne à la fois créativité et résilience, servant de catalyseur pour des réflexions profondes sur l’identité, l’art et l’urbanisme au Cameroun.