Ancien footballeur formé à l’Académie Roger Milla et à Montpellier, Jonathan a fait le choix de revenir au Cameroun pour se lancer dans l’entrepreneuriat et s’engager en politique. Aujourd’hui député du Dja-et-Lobo, il se consacre à l’insertion des jeunes, à la cohésion sociale et au développement local. Dans cet entretien, il nous livre sa vision pour l’avenir des jeunes et ses priorités législatives.
- Pouvez-vous nous parler de votre parcours, de votre carrière de footballeur à votre engagement politique ?
Dans le football, j’ai fait mes classes à l’Académie Roger Milla avant de poursuivre ma formation au Centre de formation de Montpellier, puis en Pologne. Parallèlement, je poursuivais mes études scolaires et universitaires. Une fois mes études terminées, j’ai pris la décision de retourner au Cameroun pour me lancer dans l’entrepreneuriat. Sur place, confronté aux réalités du terrain, j’ai ressenti le besoin de porter la voix de ceux qui ne peuvent pas s’exprimer auprès des autorités. C’est ainsi que mon engagement politique a pris forme.
- En tant que député jeune pour le département du Dja-et-Lobo, quelles sont vos principales priorités législatives ?
Mes principales Priorités portaient sur 3 axes : L’insertion socio professionnelle que j’ai développé à travers les bourses de stages, la mécanisation agricole (en cours) et la cohésion Sociale à travers des mouvements de rassemblement tels les championnats de vacances, la récente Remise des dons à nos jeunes frères à la rentrée scolaire et bientôt, de nouvelles activités seront mises sur pied, tout ceci pour l’épanouissement des jeunes de notre département.
- Comment comptez-vous impliquer les jeunes dans le processus décisionnel au sein de votre circonscription ?
Pour impliquer les jeunes dans le processus décisionnel au sein de ma circonscription, il est essentiel qu’ils se sentent concernés. Ils doivent comprendre que leur voix compte. Pour cela, il faut être proche d’eux et leur expliquer le fonctionnement de l’État, ses bienfaits, ainsi que les conditions à remplir pour bénéficier des nombreux avantages qui existent. L’objectif est de les aider à comprendre tout cela.
- Vous avez récemment remis du matériel scolaire à des élèves. Quelle est l’importance de cette initiative pour vous et pour la communauté ?
Le but de cette initiative était de montrer à ces jeunes qu’ils ne sont pas seuls, que nous sommes solidaires d’eux. Nous savons que dans ces localités, le quotidien n’est pas facile et que beaucoup rencontrent des difficultés au quotidien. C’est précisément pour cette raison que nous avons voulu leur apporter notre soutien, afin de leur offrir un peu de réconfort et de les encourager à persévérer malgré les obstacles.
- En tant qu’entrepreneur dans le secteur agroalimentaire, comment évaluez-vous les opportunités pour les jeunes dans ce domaine ?
L’agroalimentaire est un secteur riche en opportunités, offrant de la place pour tout le monde, quelle que soit la classe sociale. Je conseille vivement à tous mes frères et sœurs de s’y investir sans se disperser. Il est important de choisir une spécialité, que ce soit dans la production, le conditionnement ou la commercialisation, et de s’y consacrer pleinement. D’autant plus que l’État soutient fortement cette filière.
- Quelles sont les missions de STS Consultingcam et comment contribuez-vous à l’insertion professionnelle des jeunes diplômés ?
STS est une startup que j’ai fondée il y a trois ans, avec pour mission d’accompagner les jeunes diplômés dans leur insertion professionnelle. Nous les aidons à mieux comprendre le marché de l’emploi et à se préparer efficacement à intégrer le milieu professionnel. Notre approche se base sur une analyse approfondie de l’économie et des besoins spécifiques du marché, afin d’adapter leur profil aux exigences actuelles. Nous travaillons en étroite collaboration avec les entreprises et les institutions pour offrir des opportunités concrètes et alignées avec les réalités du terrain. L’objectif est de faciliter leur transition vers le monde du travail et de leur permettre de s’épanouir dans des carrières durables et prometteuses.
- Quelle vision avez-vous pour l’avenir des jeunes au Cameroun, et comment pensez-vous que les politiques publiques devraient évoluer pour y parvenir ?
À mon humble avis, les jeunes s’intéressent de plus en plus à la politique aujourd’hui, et je pense que cette dynamique devrait se renforcer avec le temps. De plus, les politiques publiques devraient être davantage ouvertes au dialogue et simplifier les procédures administratives, qui freinent l’accès de nombreux jeunes aux avantages que l’État propose. Il est essentiel de rendre ces opportunités plus accessibles pour qu’ils puissent en bénéficier pleinement.
- Quelles personnes ou expériences vous ont inspiré à vous engager en politique et à défendre les intérêts des jeunes ?
Il y a effectivement de nombreuses personnes qui m’ont inspiré, mais je préfère garder leurs noms pour moi. Parmi elles, on compte aussi bien des acteurs politiques locaux que français. Cependant, je ne me considère pas vraiment comme un homme politique à part entière. Je me vois plutôt comme un homme du peuple, car j’aime avant tout aider, écouter les gens, et surtout, rester en contact permanent avec la population.
- Quels sont, selon vous, les principaux défis auxquels les jeunes de votre région sont confrontés aujourd’hui ?
Les jeunes de ma région sont confrontés à de nombreux défis, mais le principal, à mon avis, reste l’oisiveté, qui découle directement d’une activité économique en deçà de la moyenne. Cette situation limite considérablement les opportunités d’emploi et d’engagement pour les jeunes, les empêchant ainsi de s’épanouir pleinement.
- Comment pensez-vous que la technologie peut aider à résoudre certains problèmes rencontrés par les jeunes, notamment dans l’éducation et l’emploi ?
La technologie peut en effet jouer un rôle clé dans la résolution de certains problèmes rencontrés par les jeunes, notamment dans les domaines de l’éducation et de l’emploi, grâce à la digitalisation. Toutefois, il est important de souligner que cette transformation numérique doit être menée de manière réfléchie et contrôlée. Le numérique évolue rapidement, et s’il offre de nombreuses opportunités, il comporte aussi des risques. Il est donc essentiel de trouver un équilibre pour en tirer pleinement profit tout en minimisant ses effets négatifs.
- Comment travaillez-vous avec d’autres élus ou organisations pour promouvoir des initiatives en faveur de la jeunesse ?
Dans le Sud en général, il existe de nombreuses élites, parmi lesquelles le Ministre Louis Paul Motaze et le Ministre de la Jeunesse, Monsieur Mounouna Foutsou, pour ne citer qu’eux, qui soutiennent activement les initiatives en faveur des jeunes. Leur engagement contribue ainsi à l’épanouissement des jeunes sur divers plans. Cependant, il est important de rappeler que ces soutiens passent par une certaine conformité administrative, à laquelle nous veillons scrupuleusement.”