La signature du mémorandum d’entente entre le Minjec et l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) le 6 janvier dernier à Yaoundé a pour objectif d’accompagner les jeunes migrants de retour, à développer le pays.
Cette cérémonie présidée par le Minjec, Mounouna Foutsou, accompagné de ses homologues de l’emploi et de la formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, et des enseignements secondaires, Pr Nalova Lyongha, vient ainsi renforcer le Pacte mondial pour les migrations. C’était une occasion historique pour les différentes parties prenantes d’améliorer la coopération internationale en matière de migration et de renforcer la manière dont contribuent les migrants et la migration au développement durable.
Selon Anselme Epoko Epoko, Coordonnateur National du Programme D’aide au Retour et à l’Insertion des Jeunes de la Diaspora (Pari-Jedi), cette coopération se matérialise dans divers domaines, tels que l’éducation civique et l’intégration nationale, l’accompagnement des Jeunes Migrants de retour, ainsi que des campagnes de sensibilisation en régions. Le Minjec a mis à disposition de l’OIM 15 conseillers en insertion qui aident à l’accompagnement entrepreneurial des jeunes migrants de retour.
De son côté, l’OIM a doté certains Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes (CMPJ) de matériels didactiques. Ce mémorandum d’entente va couvrir les régions de l’Adamaoua, du centre, le littoral, l’Est, le sud-ouest et le Nord-Ouest, et bénéficiera aux jeunes locaux et ceux de la diaspora. L’objectif principal est de contribuer à réduire la migration irrégulière à travers la sensibilisation, l’amélioration de la perception des camerounais à l’égard de leur pays et leur employabilité.
Pour atteindre cet objectif, le projet est constitué de quatre composantes : la sensibilisation et le plaidoyer, la formation et le renforcement des capacités, l’amélioration du cadre organisationnelle, politique et institutionnelle, et la promotion des alternatives à la migration en lien avec la politique d’import-substitution.
Selon Yves Freddy Oko de l’OIM, plus de 7 000 migrants de retour ont été accueillis. Le mécanisme de référencement consiste à adopter une attitude multi-acteur pour faire face à la situation des migrants, en accroissant l’offre de réintégration aux migrants de retour.
Ce mémorandum marque un tournant décisif dans les actions à l’endroit des migrants, en leur offrant des opportunités concrètes pour développer le Cameroun tout en leur permettant de rester insérés dans leur milieu. Abdel Rahmane Diop, Chef de Mission de l’OIM au Cameroun, a remercié et félicité le Gouvernement du Cameroun pour sa collaboration étroite avec l’OIM.