Lors de la rencontre avec le Réseau des associations des conducteurs de mototaxi, ce mardi 1er octobre 2024, le Ministre de la Jeunesse et de l’Éducation Civique (Minjec), Mounouna Foutsou, a remercié ces jeunes pour leur mobilisation dans le cadre des consultations en cours.
Ces discussions, amorcées en 2023, visent à identifier les difficultés rencontrées par les acteurs du secteur et à proposer des solutions. Le ministre a également souligné le rôle central du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun (CNJC) pour l’encadrement de ces consultations. Pour le gouvernement, une priorité est d’encadrer ce corps de métier, comme l’a plusieurs fois mentionné le Président Paul Biya. Le Minjec a insisté sur l’importance de l’affiliation à la CNPS pour offrir aux moto-taximen une assurance volontaire, un élément clé pour leur sécurité sociale. Cette initiative a été saluée par Bertin Martin Fodjeu, PCA du réseau, et Petit Pierre Gwem, 1er vice-président de Syncprotcam.
L’émotion était palpable lorsque fut évoqué le projet des « 10.000 motos », porté par un jeune Camerounais de retour du Rwanda, qui vise à doter les jeunes d’équipements adéquats pour l’exercice de cette profession. Les consultations ont permis de dégager plusieurs recommandations. Les participants ont souligné l’importance du financement pour soutenir le secteur, de la sécurité pour protéger les conducteurs, et de la formation via des auto-écoles adaptées, avec des formations moins coûteuses pour faciliter l’accès au permis de conduire.
Le Minjec a partagé sa vision de faire des moto-taximen des médiateurs communautaires, soulignant leur mobilité et leur potentiel à servir de relais d’informations. Il a également mentionné la nécessité d’organiser et de structurer ce métier pour améliorer ses performances. Vers une meilleure organisation du secteur le métier de moto-taximan est souvent perçu comme une échappatoire pour de nombreux jeunes sans emploi.
Cependant, cette profession connaît de nombreux défis : absence de traçabilité des travailleurs, consommation de drogues, et non-conformité aux normes. Seulement 50 % des moto-taximen seraient prêts à se conformer aux réglementations actuelles, selon le Minjec. Face à ces constats, les acteurs du secteur, avec l’appui du gouvernement, ont fait des propositions concrètes pour une structuration accrue et un réarmement moral civique et entrepreneurial. Le but est d’instaurer un climat de confiance propice à l’octroi de financements. Le Minjec a conclu en remerciant tous les participants pour leur engagement et en réaffirmant la volonté de l’État de soutenir ce secteur à travers des mesures concrètes et adaptées.