En quoi l’accord-cadre est-il important pour le Cameroun ?
L’accord-cadre entre le Saint-Siège et la République de Cameroun sur le statut juridique de l’Église catholique au Cameroun. Les accords sur l’Institut catholique de Yaoundé de 1999 et 1995. Au sujet de l’Institut catholique de Yaoundé, le Saint-Siège a signé deux conventions avec l’État du Cameroun. La première, le 5 juillet 1989, a permis la création d’une université de droit pontifical sur le territoire camerounais et établit le siège de cette institution université au Cameroun. Mieux, elle a dynamisé l’enseignement supérieur au Cameroun en apportant de nouvelles méthodes dans l’approche pédagogique, de nouvelles formations pratiques qui répondaient aux besoins des structures locales. En effet, alors que le projet d’un Institut d’enseignement supérieur catholique prenait forme au Cameroun, le cadre juridique national n’était pas encore prêt pour accueillir une telle initiative privée dans un contexte où existait une seule et unique université publique à l’exclusion de toute université privée.
Comment tout cela se matérialise sur le terrain ?
Avec cet accord- L’Institut catholique de Yaoundé a donc fait œuvre de nouveautés dans ce domaine consacrant par la même la liberté d’enseignement au Cameroun. La deuxième convention du 17 août 1995 est un protocole qui concerne la reconnaissance des diplômes d’enseignement supérieur délivrés par l’Institut catholique de Yaoundé. Venant en complément de l’accord du siège, ce protocole a conféré à l’Institut catholique de Yaoundé la capacité de livrer des diplômes directement reconnus par les institutions civiles au Cameroun.
Quels sont les principes fondamentaux qui ont guidé les accords entre le Saint-Siège et les États ?
Les accords du Saint-Siège avec les États visent la paix et la dignité humaine. Depuis l’antiquité, l’église a utilisé des envoyés pour des missions variées, une pratique renforcée après la Réforme. La stabilité de cette diplomatie a été instituée au XVe siècle avec l’échange d’ambassadeurs permanents.
Comment ces accords entre le Saint-Siège et les États contribuent-ils à promouvoir la paix et la dignité de la personne humaine ?
La diplomatie moderne du Saint-Siège a évolué jusqu’à une expansion notable après le Congrès de Vienne en 1815. Malgré le déclin post-Westphalie, en 1962, le Saint-Siège entretenait des relations avec 50 États. Reconnu comme sujet de droit international, il conjugue dimension spirituelle et diplomatie active.
Ces accords renforcent-ils la place de l’Église dans la promotion des droits humains au Cameroun ?
L’Église affirme que la dignité humaine repose sur la dimension transcendante de la personne, créée à l’image de Dieu. Elle considère la liberté religieuse, reconnue par plusieurs textes internationaux, comme la base des autres droits fondamentaux. Pour l’Église, garantir ce droit est essentiel pour protéger les droits humains et tester leur respect effectif.