À travers le projet HealthyDiets4Africa (HD4A), la Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA) entend diversifier durablement les systèmes alimentaires africains grâce à l’innovation agricole et à l’engagement des jeunes.
Du 24 au 29 mars dernier, la FASA de l’Université de Dschang a accueilli le consortium du projet HealthyDiets4Africa, un programme ambitieux financé par la Commission européenne. L’objectif principal de ce projet est de lutter contre la malnutrition en Afrique en promouvant une diversification durable des systèmes alimentaires. Le 26 mars, en début de soirée, le Recteur de l’Université de Dschang, le Professeur Roger Tsafack Nanfosso, a reçu la délégation du projet. En leur souhaitant la bienvenue, il a salué les actions de terrain menées dans le cadre du HD4A et encouragé leur multiplication.
Il a également félicité les étudiants de master et les doctorants ayant obtenu des financements dans le cadre du projet, tout en les exhortant à faire preuve de rigueur académique et à respecter les délais de dépôt de leurs thèses. Le Doyen de la FASA, le Professeur Assam Assam, a officiellement lancé les travaux en déclarant : « L’enjeu du siècle, c’est de produire mieux, consommer sainement, tout en respectant nos réalités agro-écologiques. La FASA s’engage à faire de cette vision une réalité. » Pendant cinq jours, des chercheurs venus de six pays africains et européens ont évalué les résultats intermédiaires du projet. L’Université de Dschang s’est distinguée par la mise en place d’unités pilotes de production de lapins, de poissons et d’insectes comestibles à Bafia, ainsi que par des recherches sur les cultures négligées et enrichies.
« Ce n’est pas seulement une question d’agriculture, mais aussi de santé publique, de durabilité et de souveraineté alimentaire », a précisé le Dr Mube, coordonnateur local du projet. Parmi les résultats concrets, on note l’attribution de quatre bourses de doctorat, treize bourses de master, ainsi qu’une contribution importante à l’analyse nutritionnelle de cultures sous-utilisées, en partenariat avec l’université allemande Justus Liebig. « Ce que nous construisons ici, c’est une révolution alimentaire ancrée dans le savoir local et portée par les jeunes chercheurs africains », a conclu le Professeur Frei Michael, coordinateur général du projet. À Dschang, l’agriculture n’est plus une science du passé, mais bien un levier stratégique pour bâtir l’avenir du continent.