Dans quelques jours, les États membres de l’UNESCO célébreront la « Journée internationale contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire et le cyberharcèlement ».
Cette journée vise à sensibiliser le monde entier sur les problèmes croissants de violence et de harcèlement auxquels sont confrontés chaque année de nombreux enfants et adolescents à l’école. Qu’ils soient physiques ou psychologiques, ces actes nuisent gravement à leur santé, à leur bien-être et à leur éducation, créant des environnements d’apprentissage toxiques. Au Cameroun, la situation est particulièrement préoccupante. Les témoignages de victimes de violence scolaire se multiplient, touchant non seulement les élèves, mais aussi les enseignants et les membres de la communauté éducative. Un nombre alarmant d’enfants déclarent avoir été victimes de harcèlement, que ce soit dans les couloirs de l’école ou sur les plateformes numériques. Cette réalité appelle à une action collective urgente pour sensibiliser et mettre en place des mesures concrètes de protection.
La Journée internationale contre la violence en milieu scolaire représente une occasion essentielle de reconnaître que la violence scolaire constitue une violation des droits fondamentaux des jeunes à l’éducation, à la santé et au bien-être. Elle appelle tous les acteurs de la société à se mobiliser pour promouvoir des environnements d’apprentissage sûrs et inclusifs. La sensibilisation est cruciale pour briser le silence autour de ces problèmes et encourager les victimes à se manifester. Pour l’édition 2024, le thème retenu est « Protéger, éduquer, responsabiliser : les élèves réclament des écoles sûres et inclusives ».
Ce thème met l’accent sur le rôle vital de l’éducation dans la lutte contre la violence scolaire et souligne l’importance d’écouter et de prendre en compte le point de vue des élèves dans l’élaboration des politiques éducatives. L’UNESCO insiste également sur la nécessité d’investir dans des partenariats intersectoriels, permettant ainsi de transformer les écoles en espaces où les enfants peuvent apprendre et s’épanouir en toute sécurité. Il est impératif que le Cameroun, en tant que membre de l’UNESCO, s’engage à suivre cet exemple. Cela nécessite une collaboration active entre les autorités éducatives, les parents, les enseignants et les élèves eux-mêmes. Des programmes de sensibilisation et des formations sur la prévention du harcèlement doivent être mis en place pour doter les enseignants et les élèves des outils nécessaires pour identifier et combattre ces comportements.