L’association « Belle Réalité », s’engage à sensibiliser la société aux réalités de l’autisme et à promouvoir l’inclusion des enfants autistes. À travers des programmes de soutien et des actions concrètes, son fondateur partage sa vision d’une éducation accessible et d’une société sans discrimination.
Pouvez-vous nous parler de la genèse de « Belle Réalité » ?
« Belle Réalité » a vu le jour le 11 juin 2020. J’avais décidé de célébrer mon anniversaire avec des enfants autistes et leurs familles. Cet événement a été une véritable révélation pour moi. Après cette journée mémorable, j’ai ressenti le besoin d’en apprendre davantage sur l’autisme et les réalités souvent méconnues qu’affrontent ces enfants et leurs familles. En observant les nombreuses difficultés qu’ils rencontrent au quotidien, j’ai réalisé qu’il était crucial de créer une structure dédiée à la défense de cette cause. Mon objectif est de sensibiliser la population afin qu’elle comprenne que l’autisme n’est qu’un handicap parmi tant d’autres, et que ces enfants, comme tous les autres, ont le droit à une éducation de qualité et à une inclusion sociale.
Quels sont les principaux objectifs de votre association ?
Nous aspirons à construire une société véritablement inclusive, où chaque individu se sent épanoui, libre et écouté, sans discrimination. Nous croyons fermement qu’une telle société doit également prendre en compte les défis émotionnels et psychologiques que rencontrent les enfants autistes et leurs familles. C’est pourquoi nous plaçons un accent particulier sur la défense des cas de dépression et d’autres troubles qui peuvent survenir. Nous voulons que les enfants autistes ne soient plus stigmatisés et qu’ils puissent accéder à l’école sans obstacles, en étant entourés de soutien et de compréhension.
Comment « Belle Réalité » travaille-t-elle pour favoriser l’inclusion des personnes autistes ?
Nous mettons en place plusieurs programmes visant à soutenir les familles et à favoriser l’inclusion des personnes autistes. L’un de nos projets phares est un programme en ligne qui aide les parents à surmonter la dépression et le traumatisme, en collaboration avec des psychologues du Cameroun et de l’étranger. Ce programme est un espace d’échange et de soutien pour les familles, leur permettant de partager leurs expériences et d’apprendre les uns des autres.
Nous avons également lancé le programme « Back to School », qui a pour but de soutenir les familles en leur fournissant des fournitures scolaires essentielles pour leurs enfants. Cette initiative vise à alléger le fardeau financier que peuvent représenter ces achats. De plus, nous organisons régulièrement des conférences et des ateliers sur des thèmes variés, permettant aux parents de mieux comprendre les défis et les besoins de leurs enfants, tout en favorisant un dialogue ouvert et constructif.
Quels défis rencontrez-vous dans votre mission de sensibilisation et d’inclusion ?
La sensibilisation sur le terrain s’avère être un véritable parcours du combattant. Bien que nous collaborions avec des écoles qui accueillent des élèves autistes, et que nous leur fournissions des kits sanitaires pour aider à la prise en charge des enfants, nous faisons face à des réticences. De nombreuses personnes ne sont pas encore prêtes à accorder leur attention à ces questions. Cependant, nous restons convaincus que ceux que nous parvenons à toucher comprennent l’importance de notre message. Pour attirer leur attention, nous mettons en œuvre diverses stratégies de sensibilisation, comme des campagnes d’information, des événements communautaires et des partenariats avec d’autres organisations.
Quelles ressources ou outils recommandez-vous aux familles qui viennent de recevoir un diagnostic d’autisme ?
Pour les familles qui viennent de recevoir un diagnostic d’autisme, je leur recommande de se rapprocher de psychologues spécialisés. Cette étape est cruciale, car le diagnostic peut être très bouleversant, tant pour l’enfant que pour les parents. Un psychologue peut offrir un soutien émotionnel et des conseils pratiques, permettant aux familles de mieux gérer cette nouvelle réalité. Il est également important qu’elles rejoignent des groupes de soutien, car échanger avec d’autres parents vivant des situations similaires peut être extrêmement bénéfique. Enfin, je les encourage à se renseigner sur les ressources disponibles dans leur communauté pour aider leur enfant à s’épanouir.