Mort le 27 septembre 2022 à Yaoundé, à l’âge de 79 ans, sa carrière exceptionnelle, marquée par un engagement indéfectible, a laissé une empreinte notable sur les affaires du pays.
Né à Kolofata en 1943 dans l’Extrême-Nord, Amadou Ali a consacré plus de quarante ans de sa vie au service de son pays. Dans les années 1980, il a été nommé délégué général au Tourisme sous la présidence de Paul Biya, marquant le début d’un parcours remarquable qui l’a conduit à des postes clés tels que ministre d’État chargé de la Défense, garde des Sceaux et vice-Premier ministre.
Parmi ses réalisations les plus significatives, figure son rôle de maître d’œuvre de l’opération Épervier, lancée en 2008 pour lutter contre la corruption et restaurer la transparence dans les institutions publiques. Il a également joué un rôle central dans la gestion du contentieux de Bakassi, défendant les intérêts du Cameroun face aux défis internationaux.
Sa contribution à la lutte contre Boko Haram a été tout aussi importante. L’homme politique a été un pilier dans la sécurisation des régions du Nord et de l’Extrême-Nord, offrant un soutien diplomatique et stratégique dans un contexte de crise sévère.
Bien qu’il ait quitté le gouvernement en 2019, il est resté une figure influente du cercle présidentiel. Son héritage est celui d’un administrateur rigoureux, d’un politique chevronné et d’un homme profondément attaché à son pays. Son décès a laissé un vide profond dans la vie publique camerounaise, mais ses contributions restent gravées dans l’histoire.
Ses obsèques ont eu lieu à Kolofata, où il a été honoré par sa communauté et par tous ceux qui ont reconnu sa valeur et son intégrité. Amadou Ali demeure une figure emblématique du Cameroun, dont l’engagement et le service ont marqué l’histoire du pays.