L’ancien ministre de l’Éducation nationale et homme politique engagé a profondément marqué le système éducatif camerounais par son éthique et sa rigueur.
Adamou Ndam Njoya est une figure emblématique du Cameroun, dont l’impact va bien au-delà de son rôle en tant que ministre de l’Éducation nationale de 1977 à 1980. Au cours de son mandat, il a su imposer des réformes qui ont transformé le paysage éducatif camerounais. À une époque où les taux de réussite aux examens étaient alarmants, Ndam Njoya a œuvré pour instaurer une culture du mérite, plaçant l’éthique au cœur des préoccupations éducatives.
Sous sa direction, le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) a été réorganisé, garantissant que le succès scolaire soit le fruit d’un travail acharné. Sa volonté de promouvoir l’excellence a restauré la confiance des familles dans le système éducatif. Pour beaucoup, son passage au ministère est devenu synonyme d’une époque où la réussite ne relevait pas du hasard, mais de l’effort et de la diligence.
Avant de devenir ministre, Ndam Njoya avait déjà fait ses preuves en tant que vice-ministre des Affaires étrangères, où il a acquis une expérience précieuse dans les affaires nationales et internationales. Après son mandat à l’éducation, il a été ministre délégué à la présidence chargé de l’inspection générale de l’État et de la réforme administrative, renforçant ainsi son engagement pour la transparence et la bonne gouvernance.
Ndam Njoya a également été un acteur clé de l’opposition politique au Cameroun. En 1991, il a fondé l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), rassemblant des politiciens réformistes et militant pour le multipartisme. Il travers cette casquette il a été candidat aux élections présidentielles de 1992, 2004, 2011 et 2018.
L’homme politique a été élu en 1996 à la mairie de Foumban. Son engagement à l’échelon local a renforcé son image de leader soucieux du bien-être de sa communauté, alliant son expertise politique à une vision pragmatique du développement local.
Il est mort le 7 mars 2020, à l’âge de 77 ans. Aujourd’hui, alors que nous rendons hommage à cet illustre universitaire à la veille de la journée mondiale des enseignants, nous reconnaissons l’impact profond de ses actions sur le système éducatif et la politique camerounaise. Son héritage ne se limite pas à des réformes administratives ; il constitue une inspiration pour les générations futures. Son engagement pour une éducation de qualité et son appel à l’éthique demeurent des références essentielles pour tous ceux qui aspirent à un Cameroun où chaque enfant a la chance de réussir.