La Journaliste et femme de culture traîne dans sa gibecière 24 ans d’expérience professionnelle. C’est le fruit d’un parcours atypique, façonné par des figures emblématiques du journalisme au Cameroun.
S’il y a bien une citation qui lui sied à la perfection c’est celle de Pierre Corneille, qui dit « Aux âmes bien-nées, la valeur n’attend point le nombre d’années ». Laurentine Assiga débute sa carrière en 2000 au sein du Quotidien Mutations qui était à l’époque un trihebdomadaire alors qu’elle est encore étudiante en 2è année à l’ESSTIC. Convaincue que chaque être humain a une mission sur terre, Laurentine Assiga rêve grand. Son ambition, être une solution pour l’humanité, une voix singulière dans le journalisme qui dévoile ses prouesses spectaculaires, ses valeurs tout en dénonçant ses travers. Le journalisme est, pour elle, comme une action de prophétie qui lui donne l’opportunité de s’adresser au monde, c’est également le phare de l’humanité et la lumière du monde. Femme de foi, elle met toujours le Christ au centre de ses actions en qui elle croit fermement. Pour elle la phrase biblique « Je suis le Chemin, la vérité et la vie » sont les trois éléments fondamentaux qui guident l’exercice de sa profession de journaliste. Son choix de faire carrière dans le domaine de la communication a été grandement motivé par l’idée de faire honneur à ses parents, qui étaient moqués car, dit-elle, « Rien de bon ne sortait d’eux ».
Et pour changer cette idée et faire honneur à ses parents, elle a pris l’engagement à la mort de son père alors qu’elle n’avait que 9 ans, de briser ce signe. Ses sources d’inspiration dans ce métier qui la passionne tant, sont Barbara Etoa, en premier lieu. « Adolescente, j’étais subjuguée par sa qualité professionnelle. Au collège de la Retraite où j’étais responsable de l’information au sein du club communication, je présentais le journal du matin 07h au collège en imitant son timbre vocal, son rythme, ses respirations. », explique G-Laurentine Assiga. Sa deuxième source d’inspiration est l’inamovible Alain Blaise Batongue qu’elle appelle affectueusement mon « parrain 70 carats ». « Il m’a beaucoup encouragée, soutenue, motivée. C’est un excellent journaliste qui n’a pas jamais baissé les bras, qui a dynamisé sa carrière avec d’autres casquettes professionnelles. C’est un miroir pour moi. », renchérit-elle. Toujours dans le chapelet de ces figures du journalisme qui l’ont poussé à être celle qu’elle est aujourd’hui, il y a Haman Mana qui lui a donné sa chance. « Quand j’arrive à Mutations, je venais juste faire un stage académique.
Mais dès le premier jour de stage ayant vu le travail que j’avais accompli en relisant les morasses, il m’a dit : « toi, on va te garder ». J’ai commencé le métier là où d’autres l’achèvent : le comité de relecture », développe G-Laurentine Assiga. Dans la même veine, il y a également Marie Claire Nnana, la Dg de Sopecam, qui également a cru en elle dès son arrivée dans l’entreprise en 2007. Ses conseils lui ont été un précieux pilier pour avancer dans ce métier. « A la Sopecam, j’ai été recrutée et nommée à un poste de responsabilité le même jour comme Cheffe du service des Magazines. C’était inédit. Beaucoup ne me donnaient pas 3mois à ce poste. Et aujourd’hui, on peut faire le bilan ensemble. Je n’oublierai pas Roger Owona, ancien rédacteur en chef des magazines, un journaliste culturel hors pair. », indique-t-elle.