Certains établissements scolaires répartis sur l’ensemble des 10 régions du pays affichent une mine pâle. Ces infrastructures dont la maintenance est une obligation de l’Etat camerounais, baignent dans la vétusté et l’insalubrité à l’heure où l’on célèbre avec faste et solennité le renouveau du Chef de l’Etat Paul Biya.
A l’heure où la nation camerounaise toute entière, debout comme un seul homme célèbre en trompe le Renouveau du Président Paul Biya à la tête de l’Etat du Cameroun, un petit regard sur les infrastructures et les commodités dans lesquelles les élèves de certaines régions du pays étudient au quotidien. Dans le Grand-Nord par exemple certains établissements primaires et maternels sont en état de délabrement, et ne reflètent pas l’image d’un Cameroun soucieux de l’éducation des jeunes. Certains élèves reçoivent encore au 21è siècle le savoir sous l’arbre.
Dans la capitale politique également, un tour dans la ville de Yaoundé nous donne droit à un spectacle indigne d’un Etat qui aspire à l’émergence en 2035. En effet, les établissements scolaires et primaires situés pour la plupart en bordures de routes et au fin fond de nos quartiers sont désormais recouverts de poussière certains ont fini par céder au poids de l’âge.
Les murs jadis beaux, sont si défraîchis qu’on a du mal à identifier leurs couleurs initiales. Ces infrastructures, censées améliorer l’éducation primaire au Cameroun, sont aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Les écoles visitées à Yaoundé, notamment celles de Nkomo, Kondengui, Olezoa, Etoudi et l’école du Centre administratif pour ne citer que celles-là, présentent un visage alarmant. Ici, la majorité des salles de classe n’a ni porte ni fenêtre. Celles encore existantes ont été renforcées par des planches qui, elles aussi, n’ont pas pu résister à l’usure du temps. D’après les indiscrétions recueillies, il y faut de toute urgence, des travaux de maintenance car même les toilettes y sont pleines depuis plusieurs années, contraignant les élèves à déféquer à l’air libre.
A l’école publique de Kondengui, vieille de presque 20 ans, on vit le même cauchemar. Même son de cloche à l’École publique d’Olezoa dans l’arrondissement de Yaoundé 3e, où le décor n’est non plus enviable. Certains de ces établissements, construits sous fonds japonais dans le cadre du projet « don japonais » et offerts au Cameroun, préoccupent depuis plusieurs années, à cause de leur état de délabrement.
La sonnette d’alarme avait été tirée par la société civile japonaise qui après maintes descentes effectuées sur les différents sites en 2009, a trouvé la situation inquiétante. Ce constat fait à Yaoundé, capitale politique en dit long sur l’état de certains établissements dans les autres régions du pays. Or depuis l’avènement de la décentralisation, c’est de la responsabilité des municipalités d’entretenir les écoles primaires publiques ceci à travers un budget affecté aux communes tels que prévu dans le décret du 26 février 2010 fixant les modalités d’exercice de certaines compétences transférées par l’Etat aux communes en matière d’Éducation de base.
A cet effet des efforts sont fait par le Gouvernement pour apporter du confort et de meilleures commodités aux élèves mais beaucoup reste néanmoins à faire. Et pour tenter de sortir de cette impasse, il est urgent de trouver des solutions pour assurer l’entretien de ces infrastructures et garantir l’accès à une éducation de qualité pour la jeunesse camerounaise « Fer de lance de la nation ».