Les consommateurs de chicha ont une habitude facilement reconnaissable. Dépendant et accro au produit, cette habitude pèse énormément sur leur quotidien.
Par Alex PAFING (Stg)
Ils sont majoritairement des adolescents pour qui tout temps libre, aussi petit soit-il, mérite son coup de chicha. On estime leurs âges entre 15 et 20 ans.
Ces jeunes, encore dans la fleur de l’âge, restent catégorique sur les bienfaits que leur procure ce produit. « C’est juste indescriptible »disent-ils. Tout ce qu’ils savent c’est qu’ils sont heureux à la seule odeur de chicha humé. Se disant non accro, ils leur arrivent d’en consommer trois à cinq fois par jour, sans pour autant assouvir leursoif.
Le début d’une longue aventure
Tout commence par une invitation à une fête. Ces jeunes consommateurs sont le plus souvent embarqués dans cette aventure par des amis qui leur propose, loin sans en ignorer les conséquences, de les accompagner. Après la première bouffée, vient la deuxième, et sans s’en rendre compte le fumeur atteint son vingtième coup.
Le scénario se produit autant de fois que possible avec les mêmes mots d’excuse proférés par le fumeur : « je fais un tour et je m’arrête. » ou encore « qui est mort de la chicha et on a entendu ? ». S’ils se sentent dans le besoin, ils n’ont qu’à passer un coup de fil. Ces adeptes se ravitaille dans des boutiques où sont disposé sans complaisance les bouteilles de chicha, ou auprès de vendeurs ambulant profitant de la nuit pour écouler le produit.
En groupe, la fratrie est facilement reconnaissable. Celui qui mène la marche est le plus souvent porteur du saint graal. Ils se reposent dans des endroits isolés, loin des regards indiscrets ; ou dans des lieux publics comme les bars, les snacks ou les salles de fête.
Les facteurs d’addiction
Les causes de cette dépendance sont liées à divers excuses que le preneur de chicha utilise pour ne pas avoir de remord. Dans la plupart des cas, les jeunes addict ne croit en aucune façon à la théorie d’un quelconque danger lié à la chicha. Ne s’y connaissantpas bien en science, ils sont pour autant capable de déterminer, selon eux, par intuition que ce produit n’a aucun effet négatif sur leurorganisme.
Une autre raison, simple, est que ces adeptes cherchent tout simplement a éviter de prendre du tabac. L’odeur d’une cigarette étant plus corsée, ils veulent fumer sans se faire capter, ni par la famille et non plus par les autorités. Ils restent tout de même conscient que la chicha est un produit jugé toxique donc interdit.
À force d’en consommer, ces jeunes se trouvent peu à peu entraînés dans un cycle de non-retour et de dépendance.