L’université de Yaoundé 1 a accueilli ses trois agrégés du Cames le jeudi 14 novembre 2024 à l’aéroport de Nsimalen. Mais cette 22e édition du Cames a vu le Cameroun terminé à la dernière place du classement général.
La Faculté des Médecines et des Sciences Biomédicales (FMSB) de l’Université de Yaoundé I fiers de ses nouveaux agrégés a accueilli avec faste et solennité ses produits récemment admis au 22e Concours d’Agrégation de Médecine, Pharmacie, Odontostomatologie, Médecine Vétérinaire et Productions Animales, qui s’est tenu en Guinée Conakry. La cérémonie a eu lieu à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, sous l’instigation du Pr Esther Juliette Ngo Um épouse Meka, la Doyenne. Les trois nouveaux agrégés, les professeurs Martine Etoa, gastro-entérologue, Ludovic Amengle, spécialiste en anesthésie-réanimation et Christine Ngo Pambe, anatomopathologiste, ont été accueillis en grande pompe. Chacun d’eux a exprimé sa joie et sa fierté d’avoir franchi cette étape cruciale dans leur carrière. Visiblement émue, le Pr Meka, a félicité personnellement chacun des agrégés et les a encouragés à aller au-delà de cet accomplissement. « Votre succès ne doit pas être qu’une étape personnelle, mais un levier pour améliorer la qualité des soins dans nos hôpitaux, enrichir la pédagogie de nos formations et dynamiser la recherche », a-t-elle déclaré. « Vous êtes désormais appelés à mettre tout en œuvre pour impacter positivement le système de santé et l’enseignement médical dans notre pays. », a poursuivi la Doyenne.
Le Cameroun dernier du classement général
C’est un fait, le Cameroun est sorti dernier dans un concours d’agrégation du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (Cames). Pendant que la Cote d’ivoire a brillé à ce concours des agrégés avec 71 candidats déclarés admis sur 73 ayant compétis. De son côté, le Cameroun sur 17 candidats ayant compétis seulement 4 ont été déclarés. Une situation ubuesque qu’a tenté d’expliquer Joël Meyolo, chef de la division de la recherche et de la coopération universitaires au Ministère de l’enseignement supérieur (Minesup). « Tel que les choses sont présentées, on a comme l’impression que le Cameroun a 17 candidats qui ont passé toutes les épreuves au Cames et qu’au bout de ces épreuves, 13 ont échoué. Or les Camerounais n’ont pas passé les épreuves […] Je dis bien ceci, 17 Camerounais ont fait acte de candidature validée par le Cames », a-t-il expliqué dans un extrait sélectionné par nos confrères de Médiatude. « A la suite de la première épreuve, 5 Camerounais ont été recalés. 12 Camerounais étaient admis après PV du jury et donc devait passer la seconde épreuve. A la veille de la seconde épreuve, on fait comprendre à 8 des 12 Camerounais que leur dossier n’a pas respecté le critère de l’ancienneté. Et je dis bien que les dossiers sont déposés au Cames pour ce qui concerne le Cameroun depuis le 25 mars 2024 et ont été évalués par un jury d’évaluation des dossiers. Ces dossiers ont été envoyés, dispatchés au président du jury ». Ces dossiers ont passé la première épreuve. Le Cames élimine, mais élimine sur la base des travaux, et non pas sur la constitution du dossier. Parce que si vous attestez, si vous reconnaissez qu’un dossier n’est pas bon, ce dossier, vous ne le mettez pas en compétition. D’où vient-il que 12 Camerounais passent la première épreuve ? Et quand ils avaient la seconde épreuve, vous leur dites, vous ne pouvez pas concourir à la seconde, vous ne pouvez pas partir à la seconde épreuve, parce que vos dossiers ne sont pas conformes », conclut Joël Meyolo, chef de la division de la recherche et de la coopération universitaires au Minesup.