Cinq ans déjà que les bus électriques ne sillonnent plus le campus de l’université de Yaoundé I. La panne imposée par le Covid 19 perdure.
« Arrêt demandé », « départ château pour Polytech ». Pour les baccalauréats de moins de cinq ans, ces phrases sont une simples succession mots. Elles passent d’ailleurs inaperçues. Et pourtant, c’est une grammaire qui a écrit les belles pages de l’histoire de la mobilité des étudiants au campus de Ngoa Ekelle. Une époque dorée, aujourd’hui révolue. Par ce que oui. Au bon vieux temps, les apprenants de la mère des universités du Cameroun pouvaient se bomber la poitrine de se déplacer en bus, au sein du campus.
Trois automobiles d’une capacité d’environ 20 places chacun, assuraient alors le service gratuit de 7H30 à 21H de lundi à vendredi. Le klaxon de ces engins alimentés au solaire, était devenu un mythique signal pour toute communauté universitaire. Et les arrêts bus, de véritable point d’embarquement et de rencontre ou les files d’attentes pouvaient s’étirer à une dizaine de mètres. Les pas des étudiants étaient soulagés. Les retards abrégés, certains rattrapés même. On était fier d’être étudiant. Depuis 2019, on est parti malheureusement ce top pour le flop actuel.
L’éternel confinement
Les blues bus ont dû s’immobiliser avec l’irruption du corona virus. La grippe mortelle a imposé de nouvelles règles de vie sociale. Notamment la distanciation physique pour limiter la propagation de la maladie. La mesure qui semblait ponctuelle et provisoire est en passe de devenir définitive. La pandémie est pourtant jugulée, mais le service n’a pas redémarré. Les étudiants ont renoué avec les habitudes d’avant mai 2014. Obligés jusqu’à ce jour d’arpenter des kilomètres d’un bout à l’autre du campus à la recherche du savoir. Si le service de communication de l’université dit ne rien savoir du dossier, les regards et les espoirs sont tournés vers le nouveau recteur. Son dynamisme reconnu donne à croire qu’il pourrait dépanner le Blue bus.