L’atelier organisé le 26 mars dernier au Centre National de Développement du Numérique Universitaire vise à élaborer un cadre juridique pour la mise en œuvre d’un système d’assurance-qualité performant et crédible dans le secteur de l’enseignement supérieur au Cameroun.
Le Cameroun est à la traine par rapport aux autres pays du Réseau Africain Francophone des Agences Nationales d’assurance-qualité (RAFANAQ) qui disposent d’un organe indépendant en charge dans l’enseignement supérieur. L’urgence est donc réelle pour le Cameroun de se doter à son tour d’un mécanisme pareil. D’où la nécessité de mener une réflexion dans le cadre d’une plateforme d’échanges visant à combler la vacuité juridique qui prévaut actuellement en matière d’assurance-qualité dans l’enseignement supérieur, même si ce vide n’est pas absolu. C’est en tenant compte de ce contexte que le Minesup a organisé le 26 mars dernier avec l’appui technique et financier de I’AUF, en collaboration avec le RAFANAQ, un atelier de trois jours visant au sortir de là à l’élaboration du cadre juridique de l’assurance-qualité dans l’enseignement supérieur.
Présidé par le Pr Marcel Fouda Ndjodo, représentant du Minesup, cet atelier s’inscrit dans le cadre de la demande d’accompagnement adressée à l’AUF par le gouvernement camerounais pour la structuration et l’opérationnalisation de la Commission nationale d’Accréditation et d’assurance-qualité. L’atelier va consister à: mettre en place un dispositif normatif sur l’assurance-qualité dans l’enseignement supérieur; élaborer et pré-valider le projet de décret portant organisation et fonctionnement de la Commission Nationale d’Accréditation et d’assurance-qualité; proposer un texte sur l’orientation et l’organisation des CIAQs; Elaborer un projet de modèle économique de financement de l’assurance qualité. Pour Virginie Tallio, Directrice Régionale Adjointe-Projets AUF « Ce partenariat permettra au Cameroun comme les autres pays de monter une agence assurance-qualité.
A l’issue de cet atelier nous aurons des textes législatifs encadrant cette agence et un modèle économique et financier qui permettra à cette agence de perdurer et de travailler sur le long terme. ». Au-delà de la Commission Nationale d’Accréditation et d’assurance-qualité, c’est tout un écosystème qu’il faut encadrer tant il est clair que l’enseignement supérieur s’enchevêtre avec les autres secteurs d’activités au plan national ou international. Sa transversalité induit sa prise en compte au sein des institutions d’enseignement supérieur ainsi que son arrimage à d’autres processus externes. « Nous vivons aujourd’hui dans un monde planétaire, les formations qui sont faites au Cameroun doivent répondre aux standards internationaux. Un ingénieur ou un médecin formé au Cameroun doit être capable de travailler partout dans le monde.
Il y a des normes internationales qui s’appliquent à toutes les universités y compris celles camerounaises. Donc en mettant en place une commission nationale d’accréditation d’assurance-qualité, le Cameroun veut s’arrimer à ces standards, et a fait appel à ceux qui ont une certaine expertise dans le domaine », explique le Pr Nchouwat Adamou, Directeur des accréditations universitaires et de la qualité au Minesup. Cet atelier qui se termine le 28 mars 2025 sera réservé à la restitution des différents textes de loi qui permettra d’encadrer cette agence d’accréditation assurance-qualité camerounaise.