Quel est le contexte dans lequel le projet « Startup 237 » a été lancé au Cameroun ?
Il y a un certain nombre d’efforts qui ont été réalisés sur ce point-là par un certain nombre de ministères associés, aussi bien le ministère de l’Enseignement Supérieur, le ministère de l’Emploi, le ministère de la formation professionnelle et bien d’autres. L’AUF et l’ambassade de France ont voulu accompagner ces efforts-là en mettant en place le projet Startup 237, qui vient donner un coup de pouce supplémentaire, mais un coup de pouce important, parce qu’il s’agit de soutenir une centaine de startups de tous les domaines pour arriver à les accélérer, dans le but de pouvoir améliorer l’employabilité des jeunes ici.
A mi-parcours quels sont les principaux résultats obtenus par ce projet ?
Le bilan est très encourageant, parce qu’aujourd’hui, les 100 startups sélectionnées ont bénéficié d’un accompagnement réel. On les a appris à réfléchir comme entrepreneurs, à avoir une culture d’entrepreneurs, à savoir évaluer les besoins, savoir les formaliser également, et ça, c’est un travail important. Et le deuxième bilan, c’est la mise à disposition de matériel. Jusque-là, 55 startups ont déjà été équipées de matériel divers. Ça peut être du matériel roulant, comme des automobiles ou des tricycles, du matériel énergétique, mais aussi du matériel de production, dans le domaine de l’élevage, dans le domaine de la transformation agricole. Ce sont des matériels divers que nous avons donnés aux startups, dans le but de faciliter leur travail et d’améliorer leur production.
Vous avez fait part d’un bilan reluisant de ce projet. Est-ce qu’il y a des obstacles qui pourraient vous empêcher de faire davantage pour ces startups ?
Non, rien ne peut nous empêcher. Nous allons arriver au bout de ce que nous avons souhaité faire. Nous allons équiper les 100 startups sans souci. Mais la difficulté après, c’est de faire en sorte que les startups qu’on a accompagnées deviennent des vraies entreprises qui soient pourvoyeuses d’emplois. Et ça, c’est le défi de tout le monde parce que ça ne dépend pas que de nous qui les accompagnons. Ça dépend également des startups qui sont concernées, de l’environnement politique et de tout le contexte économique camerounais. Mais j’ai bon espoir que nous y arriverons.
Startup 237 est avant la marque du Cameroun. Est-ce que vous aimeriez que ce projet s’étende sur les pays voisins ?
C’est un plaidoyer que nous faisons. Généralement, quand nous allons rencontrer les ambassades des autres pays, les gouvernements des autres pays, nous leur disons ce que nous faisons au Cameroun. Et nous mettons en avant le projet startup 237. Ce qui émerveille beaucoup parce que c’est quand même un projet qui est très ambitieux. Plus d’un milliard investi pour soutenir des startups, ce n’est pas dans tous les pays qu’on voit ça. Notre idée, c’est d’essayer de faire en sorte aussi qu’on pourrait le faire ailleurs. Si nous avons un foyer économique important au Cameroun, c’est bien. Mais si nous avons la même chose dans toute l’Afrique centrale, c’est encore mieux parce qu’il s’agit de développer une économie régionale.