Face aux accusations qui inondent la toile concernant la qualité du riz distribué à un prix défiant toute concurrence, la société Avanti a organisé le vendredi 31 janvier 2025, à Yaoundé une conférence de presse pour tenter d’éclaircir la situation et rétablir la vérité.
Depuis plusieurs semaines, la vente en promotion du riz Big Joe, proposé à 15 000 francs CFA, le sac de 50 kg sous l’impulsion du ministère du commerce, suscite de vives critiques concernant sa qualité. Des voix s’élèvent dans l’espace public pour remettre en question et en cause, la qualité de ce riz qui fait jusqu’ici le bonheur de petites bourses et se vend sous l’encadrement du ministère du commerce. Même si aucun problème de santé n’a été enregistré à ce jour, à la suite de sa consommation, la star du moment est taxée, entre autres, d’être bourré de pesticides et donc impropre à la consommation. À l’origine de la polémique, une vidéo d’un programme télévisé devenu viral sur la toile où le chroniqueur évoque, dans son analyse, la possibilité que la cargaison de riz en vente au Cameroun serait empoisonnée aux pesticides en provenance du Pakistan.
Alors la question qui se pose aujourd’hui, le riz pakistanais qu’on se vante de vendre au Camerounais à 15 000 francs, défiant toute concurrence, proviendrait-il de la cargaison qui renfermerait de la néonicotinoïde, une substance chimique hautement nocive et cancérigène. Des déclarations faites au conditionnel par le chroniqueur, mais suffisantes pour jeter le froid sur le grand public pour le produit. Les accusations fusent, reprises sur de nombreuses pages web, le riz pakistanais passe à la guillotine populaire. Et pour essayer de laver l’image du riz Big Joe qui bouilli sous le feu des critiques, le vendredi 31 janvier 2025, la société Avanti S.A., importatrice de ce riz au cœur des débats, était face à la presse où les représentants de l’entreprise ont tenté de rassurer les consommateurs. L’avocat de l’entreprise maître Ngo Batadack et le Directeur général Adjoint M. Tchinda Feudjio Cletus, documents à main, contre-attaque. « Il n’y a rien à craindre en ce qui concerne le riz Big Joe. Il est propre à la consommation de A à Z. Aucun doute là-dessus. », déclare le DGA.
Argument après argument, document après document, l’entreprise présente son arsenal de preuves d’authentification de l’ANOR, du contrôle sanitaire, le SGS du ministère de l’Agriculture, son analyse microbiologique au centre Pasteur. Pour l’entreprise, le riz est de qualité satisfaisante pour la consommation et fait juste l’objet d’une campagne de déstabilisation visant à ternir l’image de la boite.