Dans quel contexte historique et social l’UCAC a-t-elle été créée, et quels étaient les objectifs initiaux de sa fondation ?
L’événement qui nous rassemble en ce jour est historique, dont de nombreuses générations feront mémoire. Il s’agit de la dernière phase de la célébration du 10e anniversaire de l’accord-cadre entre le Saint-Siège et l’Etat du Cameroun. Trente-trois ans après, la même Université revit la joie d’accueillir un nouveau légat pontifical en son sein. En effet, le 30 septembre 1991, le jeune Institut Catholique de Yaoundé, fraichement sorti de terre se composait alors de deux facultés, essentiellement de théologie et de sciences sociales et de gestion avec un total de 146 étudiants. On voit bien que la graine, semée ici même, il y a 33 ans, a bien germé, et qu’elle a porté de nombreux fruits, avec des ramifications visiblement imposantes au Cameroun. A Pointe-Noire au Congo, à Bangui, en République centrafricaine, et au Tchad. En atteignant l’âge hautement symbolique de l’existence terrestre du Christ, l’UCAC entre dans sa phase de maturité, avec des projets imposants et un programme ambitieux, dont les initiatives en cours sont la construction d’un CHU catholique un nouveau campus qui se prépare aussi à accueillir la future faculté de médecine.
Quels sont les principaux projets et initiatives actuels de l’UCAC pour promouvoir l’excellence académique, la recherche et le développement en Afrique centrale ?
Notre objectif est de répondre aux défis de la formation dans un monde en mutation et de plus en plus exigeant. Par ailleurs, nous bataillons pour offrir à notre société un projet éducatif convaincant et qui sache assurer les grands défis de toutes les couches sociales qui attendent beaucoup de nous. Nous sommes convaincus quand nous autres nous serons passés, c’est à la jeune génération qu’incombera la lourde responsabilité de transmettre aux autres générations ce qu’elle aurait vu et entendu.
Quelle est la vision pédagogique de l’UCAC, et comment intègre-t-elle les valeurs chrétiennes dans son enseignement et sa recherche ?
Dans le décret instituant la nouvelle orientation de l’enseignement supérieur dont la grande innovation porte sur le double concept de l’université –entreprise et de l’étudiant-entrepreneur, le chef de l’Etat a voulu introduire une innovation dans la vision de l’enseignement supérieur dans ses missions traditionnelles, enseigner, promouvoir la recherche et introduire l’entrepreneuriat comme nouveau dénominateur. Le chef de l’Etat, en le faisant, a souligné l’importance de l’employabilité et le sens du service que l’université doit rendre à la société sous peine de constituer une grosse nouvelle machine qui produit continuellement le projet pédagogique promu par le pape François. C’est ainsi que se distingue l’Université Catholique dans sa vision pélagique.
Comment l’Etat et l’Eglise catholique collaborent-ils pour soutenir l’éducation et la formation des étudiants à l’UCAC ?
La collaboration entre l’Etat et l’Eglise catholique témoigne non seulement du caractère international et pontifical de notre université, mais aussi de de la portée universelle du projet de formation qui s’y déploie pour la promotion d’un humanisme intégral et ouvert à tous sans aucune distinction. Mais également à la formation de notre jeunesse.