Récemment, une vidéo choquante montrant une jeune femme urinant dans une marmite d’Okok avant de le servir a bouleversé l’opinion publique au Cameroun, mettant en lumière des pratiques alimentaires préoccupantes dans certains établissements.
Cet incident, largement partagé sur les réseaux sociaux, va au-delà du simple acte révoltant et soulève des questions cruciales sur l’hygiène, la malnutrition et l’accessibilité des repas au sein de la population jeune du pays. De plus en plus, des pratiques douteuses, voire des rituels, sont utilisées par certains vendeurs de nourriture pour attirer plus de clients, mettant ainsi en danger la santé publique. Ces comportements, loin d’être isolés, montrent un phénomène inquiétant dans lequel l’hygiène et la qualité des aliments sont souvent négligées au profit de la rentabilité.
Pourquoi les jeunes Camerounais, en particulier ceux des grandes villes, se tournent-ils vers cette alimentation rapide, souvent peu hygiénique ? Plusieurs facteurs expliquent cette tendance. Nombreux sont ceux qui, vivant seuls, manquent de connaissances en cuisine et, faute de temps ou d’énergie, optent pour des repas rapides et prêts-à-manger. La cuisine devient ainsi une tâche secondaire, souvent négligée en raison des contraintes quotidiennes liées au travail ou aux études. Même pour ceux qui savent cuisiner, la question du coût reste déterminante. Les produits frais et de qualité sont souvent hors de portée, poussant ainsi une grande partie de la population vers des solutions moins chères mais souvent mal conservées. L’incident de l’Okok en est un exemple frappant :
un plat traditionnel, censé être sain, se transforme en vecteur de risques sanitaires à cause de mauvaises pratiques de préparation. Face à ce constat alarmant, les autorités camerounaises doivent impérativement agir. Renforcer les contrôles sanitaires dans les restaurants, notamment ceux qui accueillent une clientèle jeune, s’avère indispensable. Il est essentiel d’instaurer des régulations strictes sur la préparation des repas afin de garantir des conditions d’hygiène appropriées et de limiter les risques de contamination, pour la sécurité de tous.