Après les accusations du journaliste J.P Rémy Ngono sur le Pr Nadine Machikou, une vague de soutien universitaire et de la société s’est levée comme un seul homme pour soutenir cette dernière.
Le 9 novembre 2024, le journaliste J.P Remy aurait accusé le Pr Nadine Machikou d’avoir obtenu des promotions académiques grâce à des relations avec le professeur Luc Sindjoun. Depuis ces accusations cette toute la communauté universitaire qui se mobilise pour apporter soutien et forces à cet illustre professeur. Plus de 100 universitaires et membres de la société civile ont signé une tribune en défense de la Professeure, soulignant son excellence académique et son intégrité. Ces soutiens rappellent que, dans un contexte où les femmes sont souvent sous-représentées dans l’université en raison de violences patriarcales, de harcèlement moral, et de contraintes économiques, accuser une femme de devoir sa réussite à des « faveurs sexuelles » est non seulement une insulte à son parcours, mais aussi une tentative délibérée de sabotage de sa carrière. La Professeure Machikou, qui occupe actuellement le poste de Vice-recteur de l’université de Dschang, est saluée pour son travail acharné, ses contributions importantes à la science politique, et son rôle dans des revues académiques de renom. Elle est, entre autres, la seule femme professeure titulaire de science politique au sein de l’espace CAMES, un réseau regroupant 19 pays, et a été la première femme à présider le jury d’agrégation en science politique. Ses qualités de chercheuse et d’enseignante sont également reconnues au-delà des frontières africaines, avec des contributions majeures dans des revues scientifiques internationales.
Cette attaque, selon les signataires, s’inscrit dans un schéma récurrent où les femmes qui atteignent des postes de responsabilité sont systématiquement accusées de devoir leurs promotions à des moyens indignes. Ils dénoncent l’usage de stéréotypes sexistes et de diffamation pour discréditer une femme de mérite, en particulier dans le monde académique où les obstacles structurels à la progression des femmes sont nombreux. Les signataires insistent également sur le fait que les accusations de JP Rémy Ngono sont infondées, soulignant que la Professeure Machikou a toujours fait preuve d’indépendance intellectuelle et d’un engagement impartial envers la situation politique au Cameroun, loin de toute allégeance partisane. Dans cette tribune, ils appellent à la solidarité pour défendre l’honneur, la dignité et l’intégrité de la Professeure Nadine Machikou, tout en réaffirmant leur engagement à lutter contre les attaques injustifiées visant les femmes en position de leadership.