Sous la présidence de Paul Biya, Le système éducatif camerounais a franchi un cap important vers la modernité, soutenu par des réformes ambitieuses et un investissement continu dans les infrastructures éducatives.
En quatre décennies, le Président a transformé le paysage éducatif du pays. L’introduction de l’enseignement primaire gratuit et obligatoire a facilité l’accès à l’éducation pour de nombreux enfants. Toutefois, cette expansion a rencontré des défis, notamment des inégalités géographiques, particulièrement entre les régions francophones et anglophones, exacerbées par un conflit qui a affecté les infrastructures scolaires, notamment dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dans l’enseignement supérieur, le pays est passé d’une seule institution publique à un réseau de 11 universités et plus de 580 établissements privés, élargissant ainsi l’accès à l’éducation, même dans les zones les plus reculées.
Des primes d’excellence ont également été instaurées pour encourager l’innovation et l’excellence en recherche, dans l’objectif de faire de l’enseignement supérieur non seulement une réponse aux besoins du marché de l’emploi, mais aussi un moteur d’innovation. L’université camerounaise s’est renforcée avec l’arrivée de plus de 2 000 docteurs et la création de nouvelles institutions. Le modèle Université-Entreprise, visant à rapprocher le monde académique du secteur privé, encourage désormais les étudiants à participer activement au développement économique et à soutenir les projets entrepreneuriaux. Cependant, malgré ces avancées, des défis structurels demeurent. La qualité de l’enseignement, en particulier dans les universités publiques, est freinée par un sous-financement chronique.
Les infrastructures vieillissantes et le manque de moyens modernes limitent l’adaptation du système aux exigences du marché du travail. De plus, la lenteur administrative et les tensions sociales, surtout dans les régions anglophones, compliquent la gouvernance et entravent la mise en œuvre des réformes. Malgré ces obstacles, l’université camerounaise a amorcé sa transformation et s’est ouverte au monde, s’intégrant progressivement à l’économie globale.
Pour qu’elle joue pleinement son rôle de levier de développement, il est crucial d’investir davantage dans ses infrastructures, d’améliorer la formation continue des enseignants et de garantir une gouvernance plus transparente et réactive. Bien que le chemin reste semé d’embûches, les bases d’une éducation de qualité, moteur d’un développement socio-économique harmonieux, sont désormais posées.
Baromètre éducatif, une régression préoccupante
Le Cameroun est aujourd’hui confronté à un problème éducatif de taille. Les résultats des évaluations nationales et internationales révèlent une tendance inquiétante : le niveau scolaire est en régression. Cette baisse des performances scolaires interpelle les autorités, les enseignants, les parents et la société dans son ensemble. S’il fallait égrainer le chapelet des causes de ce mal, on parlerait notamment d’un manque de structure adaptée entre autres. Les écoles souffrent souvent de conditions matérielles défectueuses, avec des salles de classe surpeuplées et des équipements obsolètes.
On peut également ajouter la pénurie d’enseignants qualifiés. Et même l’orque ces derniers sont bien formés, beaucoup prennent le chemin de la migration vers le Canada. Ceci à cause des conditions de travail loin d’apporter satisfaction. Les conflits socio-politique et instabilité dans les régions anglophones du pays perturbent grandement la scolarité de milliers d’élèves. Ce qui n’est pas sans conséquence.
La régression du niveau scolaire au Cameroun est un défi majeur qui nécessite une réponse collective et urgente. Pour inverser cette tendance, il est essentiel d’investir dans les infrastructures, construire et rénover des écoles, équipements et matériels, revoir les conditions de travail des enseignants. Mais aussi, réformer les programmes scolaires pour ceux adaptés aux besoins du marché du travail et aux défis contemporains.