De son vrai nom Etoundi Aloa Mengue Josaphat il est un artiste musicien, auteur-compositeur, chanteur, arrangeur et producteur ; une figure importante du Bikutsi moderne.
Né le 17 mai 1949 à Nkondougou dans la Mefou-et-Akono, région du Centre au Cameroun, Il est le fils de Rose Mbazoa et Germain Etoundi. Son sobriquet Javis tire ses origines de son prénom Josaphat, son nom Aloa et la dernière syllabe d’Elvis. Il a entamé ses études primaires à l’école de Nkondougou VI puis à l’école principale d’Obala où il obtient son CEPE.
Aloa Javis a été révélé au grand public dans les années 70 avec ses hits qui ont fait danser tout le Cameroun. Subugu mu, Oopérateur, Satan eding, Dze y aye mayi …, « Subugu mu » restera toute l’année 1974 au sommet du hit-parade Camerounais. Le chanteur a fait danser plusieurs générations avec sa musique. Il est rendu célèbre dans les années 1980 par la télévision camerounaise lors des émissions de variétés musicales. Il pratiquait un Bikutsi moderne et était un des baobabs du bikutsi au Cameroun.
En novembre 2017, un hommage avait été rendu à l’artiste à Yaoundé, lors de la 19e édition du festibikutsi. Le promoteur René Ayina, c’était exprimé en ces termes : « le festibikutsi rend hommage à deux compagnons d’armes Aloa Javis et Beti Joseph. De la génération de Messi Martin ces artistes musiciens ont fait l’essentiel de leur carrière musicale dans la promotion de rythme éponyme. Le festibikutsi rend hommage à ces compères septuagénaires aujourd’hui dont les mélodies continuent de nous remémorer une certaine époque ».
Après le décès de Messi Martin en 2005, Aloa était l’une des dernières figures précurseures du bikutsi encore en vie. Icône oubliée comme ses confrères, l’artiste a poussé son dernier souffle le 12 mai 2020 à Yaoundé après une lutte contre plusieurs maladie, diabète, typhoïde, etc.
Il est l’auteur plusieurs titres à succès : « Henriette a divorcé », « Eza mon », « Satan Eding », « Nkumu Assengué », « Dze Ya Ye Mayi », « Aimée, « Mezik me Loba » « Opérateur », « Mayi Nna » « Subugu Mu », « Minal Mi », « Salome », « Originale Edin Bongo Be Sukulu »