Le 1er octobre 1961, le Cameroun a connu un tournant décisif avec la réunification de deux régions séparées depuis des décennies. Ce jour symbolise l’indépendance du Cameroun occidental et l’unité d’un pays marqué par la colonisation et la division.
Il y a 61 ans, le Cameroun occidental s’est unifié avec le Cameroun oriental. Après la Seconde Guerre mondiale, le pays, sous mandat français et britannique, était divisé. Le Cameroun français a obtenu son indépendance en janvier 1960, tandis que le Cameroun britannique a voté pour la réunification en 1961. Le 30 septembre 1961, Ahmadou Ahidjo a reçu la souveraineté du Cameroun méridional, qui est devenu indépendant le lendemain.
Cette unification a donné naissance à la République fédérale du Cameroun, avec des modifications au drapeau et des langues officielles en français et en anglais. La réunification du 1er octobre 1961 est le fruit de négociations et de compromis. Ce jour-là, avec la venue du Cameroun occidental, le pays est devenu officiellement la République Fédérale du Cameroun, créant une seule nation. Cet événement est célébré avec fierté par la population, car il représente une victoire pour ceux qui ont lutté pour l’autodétermination et l’intégration.
Un symbole marquant de cette réunification est le changement de drapeau. Le nouveau drapeau du Cameroun, adopté à cette occasion, présente trois couleurs : le vert, le rouge et le jaune, avec deux étoiles jaunes à cinq branches sur la bande verte. Chaque couleur porte une signification : le vert représente les forêts et la richesse naturelle, le rouge évoque le sang versé pour l’indépendance, et le jaune symbolise la richesse et le soleil du pays. Ce drapeau unifié incarne ainsi l’espoir d’une nation forte et cohésive. Pour préparer cette réunification, plusieurs conférences ont eu lieu. La conférence de Bamenda, en juin 1961, a préparé les négociations avec le Cameroun oriental, tandis que celle de Foumban, en juillet, a permis l’élaboration d’une constitution fédérale. En août, la conférence de Yaoundé a traité de l’intégration des Camerounais ayant servi dans l’armée nigériane. En 1962, le franc CFA a été introduit comme monnaie officielle, et des mesures ont été prises pour restreindre le pluralisme politique.
En novembre 1961, Ahidjo a encouragé d’autres partis à rejoindre l’Union Nationale Camerounaise pour promouvoir le développement socio-économique, et en avril 1962, un « Groupe d’unité nationale » a été créé pour renforcer la coopération entre les députés des deux États. Dans les années 1970, des monuments ont été érigés à Yaoundé, Buea et Mamfe pour commémorer cet événement. Le Stade de la Réunification à Douala et le pont sur le Mungo, reliant les régions francophones et anglophones, témoignent de l’importance de la réunification dans l’identité nationale camerounaise.