L’œuvre Eseka, le train de la mort a rassemblé médias et passionnés d’écriture au restaurant Rue cases nègres jeudi 20 Octobre 2022. Une cérémonie axée sur l’entrée en scène d’un roman dédié à un moment de l’histoire du Cameroun.
La salle est comble. Le livre est là. L’Auteur et l’éditeur sont présents. La cérémonie de dédicace peut commencer. Le décor des lieux rappelle à suffisance la « camerouneïté » de l’œuvre. Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’assemblée procède à une minute de silence en hommages aux victimes de la catastrophe d’Eseka. Suite à cette belle entrée en matière, un débat littéraire est mené. Ceci afin de mieux comprendre les motivations de l’auteur qui, 6 ans après le drame, a choisi de raconter sa version et la vérité. « C’est purement et simplement une fiction. Une fiction caricaturale, l’histoire du drame à travers mes yeux », déclare Vireil Renaud Eboto, auteur du livre.
L’Harmattan, maison d’édition de l’ouvrage, représenté en la personne de Fabrice Amougou, n’a pas manqué de saluer le parcours de son poulain, mais aussi, a souligné le travail et l’énergie dépensés pour faire de ce roman l’un des meilleurs du paysage camerounais. Six ans après le drame ayant coûté la vie à près de 79 personnes, blessant plus de 550 autres, cette cérémonie de dédicace du livre « Eseka, le train de la mort » était aussi une occasion de revenir sur ce tragique incident.
Pendant près de 20 minutes, la trentaine de personnes rassemblés au sein du restaurant rue cases nègres regarde attentivement le film des événements de ce 21 octobre 2016. Toujours signé Vireil Renaud Eboto, ce documentaire revient sur cette journée noire. Récit déchirant des faits, images de la catastrophe, réactions des victimes, présentation des principaux acteurs de la prise en charge des victimes, c’est une véritable machine à remonter le temps. « Le principal et l’unique but du roman Eseka, le train de la mort est de se souvenir de ce qui s’est passé, que l’histoire puisse être racontée aux générations futures » enchérit Fabrice Amougou.
Après une série de questions relatives aux ambitions de l’auteur par rapport à ce bouquin qui fait tout juste son entrée en scène, Vireil Renaud Eboto s’adonne à la séance de dédicace de son livre.
A 14 heures , une heure avant le début de la cérémonie qui devait au préalable avoir lieu au centre international de l’artisanat, nombreux étaient déjà présents pour ne rien manquer de la cérémonie. Quatre heures après, ces mêmes personnes, avec la même énergie, ont répondu présents au restaurant Rue Cases Nègres pour le début de la cérémonie. Ce qui traduit à suffisance l’engouement face à cette œuvre, les prémices d’un véritable succès.