00, 01, 02,03…100 ! Nous y sommes ! Et pourtant le lancement n’a pas été facile. C’était d’ailleurs un risque comme la venue au monde d’un bébé sortant des entrailles d’une adolescente. A priori, son accouchement n’est guère facile. Il expose la future maman, précoce, très fragile, à la césarienne, voire au pire. Dans l’opinion, la grossesse précoce rime avec la honte, le déshonneur. Les futurs grands-parents n’hésitent pas souvent à bannir la jeune fille enceinte de la concession familiale. Mais, deux facteurs favorisent son admission. Soit la famille est sage, sagesse acquise au contact permanent de l’éducation ; soit elle est dans le besoin d’accueillir un enfant pour combler un vide.
La naissance du Bihebdomadaire L’étudiant dans un environnement où des centaines de journaux sont en perpétuelle concurrence, n’a pas échappé à cette logique. Un journal naissant entre les « mains inexpertes ». Un produit élaboré par des étudiants en première et deuxième année de journalisme, à destination de la communauté éducative, hautement critique. La sphère où l’on vise la perfection, où tous les acteurs combattent pour se hisser au sommet de l’excellence et de s’y maintenir. Quel risque ! Que vont raconter ces apprenants ? Pouvait-on entendre dans les couloirs, non sans essuyer des moqueries.
Le péril, l’Esstic, bien avertie, le connaissait. Mais elle a admis la grossesse, l’a encadrée jusqu’à l’accouchement. Elle a pris soin du nouveau-né. Parce que le besoin se faisait pressant. Elle a cru en ce que nous croyons, à savoir, que l’information sur l’éducation est fondamentale. Elle mérite un traitement primordial dans toute une publication et non en un paragraphe, en un article, en une colonne, une page, un dossier ou une rubrique. Au moment où l’éducation perd des points, et où la société se pervertit à cause des carences éducationnelles, L’étudiant se veut un support de qualité approprié pour lancer des alertes, soulever les questions essentielles et orienter l’attention de la communauté éducative sur le nécessaire, promouvoir le système éducatif local.
Le journal porte haut les cris, plaintes et revendications légitimes des élèves, des étudiants, des enseignants, des parents, des jeunes en quête d’un avenir radieux. Il milite pour une éducation de qualité du cocon familial jusqu’au sommet de l’Etat, en passant par l’Education de base, les Enseignements secondaire, l’Enseignement supérieur, la Formation professionnelle. La rédaction consacre huit colonnes sur 10 à cet effet. Les deux autres colonnes sont dédiées à la jeunesse et au sport en général, parce que nous avons la conviction que ces sujets intéressent nos jeunes lecteurs.
Parvenus au 100è numéro, nous savons que malgré les vents contraires ou désorientés qui tentent de bousculer ces repères, nous avons tenu et vous n’êtes pas déçus. Nous allons encore assurer en mettant à votre disposition une information éducative de qualité, obtenue sur la base du traitement des faits vérifiables. Nous poursuivons notre œuvre. Nous peaufinons nos plumes pour écrire les plus belles pages de l’éducation au Cameroun. C’est cela notre engagement. Nous croyons en votre fidélité, nous prenons en compte vos critiques et préoccupations, nous sommes L’étudiant, en même temps celui qui se faire instruire, et celui qui rassemble toute l’éducation camerounaise en une seule publication.