Ils étaient tous sur les bancs. Certains en licence niveau 2 et d’autres en licence 3. Mais cela ne les a pas empêché de rêver et de créer la gazette qui porte la voix des étudiants au Cameroun.
Un vendredi après-midi pas comme les autres. C’est la fin des cours à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic). Tandis que beaucoup prennent le chemin du retour, certains étudiants décident de rester encore au campus.
Ce vendredi, en classe de Journalisme niveau 3, Yvan Ngon, étudiant en Édition niveau 2 fait son entrée. Il a en main une chemise avec plusieurs documents. Il s’agit des articles qu’il a avec ses camarades Marcelle Ndja Sarr et Jeff Bin Zeh édité. Les documents sont remis au Rédacteur en chef du journal L’étudiant de l’époque, Grâce Ngo Mbey. A son tour, elle fera une relecture et passera le document au Directeur de la rédaction, Arnaud Nicolas Mawel puis au Coordonnateur du journal, Paul Reinhard Wandji et enfin de au Directeur de publication délégué, Boris Landry Kouekam. C’est le schéma de relecture et de correction d’articles au sein de la rédaction.
Cette même soirée, le Rédacteur en chef et le Directeur de rédaction après avoir bouclé la séance de correction entament en compagnie du Coordonnateur, la conférence des titres. Quels sujets iront à la Une, quel sera le principal sujet ? C’est tout le débat ce soir. Après des longues séances de discussion, les sujets de Une sont arrêtés.
C’est ainsi que les articles peuvent être rassemblés selon le chemin de fer, de la Une jusqu’à la der. Démarre ensuite la fabrication du journal.
Mais pour arriver à ces différentes étapes, c’est tout un travail épuisant et passionnant qui a meublé les précédents mois et les dernières semaines. Paul Reinhard Wandji, le plus jeune de l’équipe, a tenu son stylo à bille pour écrire la première mouture des règles d’écriture et de fabrication du journal. Puis, à l’aide de son crayon ordinaire, il a dessiné le premier brouillon de ce que sera le numéro 00. Grâce Ngo Mbey, rédacteur en chef du journal, a eu avec son assistante Suzanne Nanyongue à mobiliser la rédaction. Une équipe constituée des étudiants de l’Esstic en Journalisme 1, 2 et 3 qui essaie tant bien que mal à trouver du temps à côté des études pour tenir informer les étudiants et l’administration de ce qui fait l’actualité au sein du campus.
A côté d’eux, il y a ceux de Communication des organisations, Larissa Limunga, Chelsea, Merveilles Joudah, Denise Eyenga ou Kafka Emby (brand ambassador) se mobilisent pour faire connaître le journal au sein du campus. Avec d’autres étudiants en publicité comme Gabrielle Tchabet ou encore Landry Ngon, ils parviennent à trouver des espaces publicitaires pour le journal, question de financer la production de ce dernier. Car si bon nombre de personnes l’ignorent encore, le journal L’étudiant pensé et fait par les étudiants fonctionne sur fonds propres sans une assistante extérieur ou institutionnelle.