La Conseiller d’orientation use de son expertise afin d’aider la communauté éducative à comprendre l’état psychologique de l’élève lorsqu’il fait face à un échec et de pouvoir lui éviter le suicide.
Propos recueillis par Elena ANGOULA (stagiaire)
Comment apprenez-vous aux élèves à surmonter l’échec ?
Il est primordial d’apprendre aux élèves à avoir une bonne estime de soi et développer la confiance en soi. Je répète toujours aux élèves qu’il faut considérer l’échec comme un moyen de reculer pour mieux sauter, et surtout que ce n’est pas la fin du monde. L’échec n’a pas pour but de nous faire abandonner mais de nous pousser au travail acharné afin de nous rendre meilleur et d’atteindre l’objectif fixé. C’est pour cette raison qu’un accent particulier est mis sur la capacité à se dépasser, l’autodiscipline et la motivation personnelle.
Comment expliquer la réaction de l’élève qui, face à l’échec, choisit le suicide ?
Il faut questionner son environnement familial dans sa composition, son niveau socio-économique et même le style parental. Les fréquentations sociales ne sont pas à négliger. On peut mettre en avant les frustrations de la part de son entourage et aussi le sentiment d’avoir déçu ses parents.
Quel est le rôle de l’environnement familial dans le suivi d’un élève après son échec ?
L’environnement familial joue un grand rôle dans le suivi d’un élève après son échec. Je pourrais l’organiser comme suit : consoler pendant un temps, ce qui aide pour la prise de conscience, encourager la remise en cause histoire de remonter les bretelles à l’élève. Enfin, l’accompagner dans le processus de préparation pour l’année scolaire à venir.
L’échec d’un enfant incombe-t-il à l’élève, aux enseignants ou alors aux parents ?
Ça dépend des situations et de leurs contextes. Parents, élèves, enseignants, nous sommes tous affectés lors de l’échec de notre enfant/élève. Maintenant, nous ne pouvons pas nous appuyer sur le fait que tel ou tel n’ait pas bien fait son travail. Le plus important c’est d’apprendre de cet échec et que tous ensemble on travaille pour la réussite future de l’élève
Si la responsabilité de l’échec n’incombe à personne, comment traiter ce problème dans le fond, si d’apparence il n’existe pas de causes réelles ?
Comme je l’ai dit, nous sommes tous affectés par l’échec d’un enfant ou d’un élève. Chacun à notre niveau nous participons volontairement ou non à celui-ci. Toutefois le suivi et le dialogue entre parents-élèves et le corps enseignant de l’établissement peuvent être des freins à un éventuel échec scolaire.